25 novembre 2005

L'aube se lève..

Un paysage très tôt le matin, le soleil n'est pas encore apparu, c'est donc encore la nuit. Mais pas la nuit noire, car l'aube se lève, les formes se distinguent, la vie commence à s'éveiller, le décor à s'étirer, la nature baille, des bruits sourdent petit à petit, ici, puis par là.. Et finalement, tout cela serait presque plus inquiétant qu'une profonde nuit noire. Dans l'obscurité totale tout est à imaginer, mais il s'agit bien de tout et de rien à la fois... Là, dans notre situation : on voit. On entend. On sent. On tressaille. On se retourne. On tremble. On cherche des yeux. On sursaute. On se cache. On s'affole. Et ces ombres, elles sont là, on en est sûr, pas vraiment, mais pourtant on les a vues. Ah! encore une! Si, elle était là! Je l'ai vue. On recule d'un pas. De deux. On n'ose quand même pas détacher les yeux de ce reste de bâtisse, qui tient encore debout au-delà de ces troncs morts. Non, ça ne peut pas être des morts. On le sait, que ce sont des balivernes, des racontars de fin de soirée, ces histoires de morts qui sont debout. On n'y croit pas du tout. Ca n'existe pas. Et ce qu'on a aperçu, ce sont des branches, des feuilles, des ombres d'oiseaux, puisque la nature s'éveille. Pourtant.. non, aucun chant d'oiseau.. Non, d'ailleurs ce qui arrive, là, ah! ce n'est pas un oiseau ! Il vole vers ici mais sans bruit ! Ce n'est pas un oiseau ! Ce n'est pas un oiseau mort ! Ce n'est pas un mort ! Ce n'est païaïaïaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarghh.....

Mude Girl.


Friedrich - Abbey in an oak forest.